En prévision du projet de réaménagement des espaces rue du Taur, la bibliothèque de la Cinémathèque de Toulouse est fermée au public jusqu’à la fin des travaux. Nous vous remercions de votre compréhension.

Saison en cours

SEPTEMBRE – DÉCEMBRE 2016

SAVANTS FOUS

Cinglés de l’éprouvette, maniaques du bistouri ou dérangés de la clé à molette, ils ont fait du cinéma un laboratoire à fantasmes scientifiques. Redonner la vie. Devenir invisible ou tout simplement quelqu’un d’autre… Changer de cerveau ou retrouver un visage… Mettre au point un rayon qui change la perception du monde, concocter un gaz de la mort, ou de l’humour, pour changer tout simplement le monde… Tester en pionniers la téléportation qui fera le succès de Mr. Spock… « Ils », les savants. Toujours animés de bonnes intentions. Ou presque. Et toujours rattrapés par la folie ; en grain ou furieuse

JEAN-CHARLES FITOUSSI

(en sa présence – en partenariat avec le Printemps de septembre)

Jean-Charles Fitoussi est un cinéaste rare. Et à regarder ses films et l’écouter parler, on découvre que c’est le cinéma qui se fait rare. La première particularité de son œuvre en est sa constitution, sa construction. Envisagée comme une vaste demeure avec ses étages, ses dépendances, dont chaque film est une pièce. Pièces à vivre, pièces à visiter. Des pièces qui communiquent entre elles. Des pièces terminées (Le Dieu Saturne, L’Enclos du temps, Je ne suis pas morte…), des pièces en cours de travaux (Cavatine). Un véritable chantier, un work in progress, qui a pour nom : le château de hasard. Avec cette programmation, c’est donc à un voyage que nous vous invitons. À une découverte du cinéma et une redécouverte du château de Jean-Charles Fitoussi, dont nous avons numérisé certains films à partir des négatifs qu’il a déposés dans nos collections. Un voyage comme une visite, avec l’auteur à nos côtés qui nous guidera tout au long de cette programmation de pièce en pièce.

ABEL FERRARA

(en sa présence)

Lorsqu’il débarque au Festival de Cannes en 1992, avec Bad Lieutenant, Abel Ferrara est immédiatement repéré par sa façon de bousculer le film de genre et de filmer des scènes de violence qui prennent le spectateur à rebrousse-poil, mais l’impressionnent durablement. Violents, torturés, explorant les côtés obscurs de l’âme humaine, les films d’Abel Ferrara lui ont valu une réputation sulfureuse tout autant qu’une image de réalisateur culte.

FESTIVAL EXTRÊME CINÉMA

18e ÉDITION, 28 OCTOBRE – 5 NOVEMBRE

Entrez, festoyez et surtout éprouvez ! Tel est le credo du festival Extrême Cinéma organisé depuis dix-sept ans par la Cinémathèque de Toulouse. Films de genre, objets singuliers, classiques oubliés et expérimentations bizarroïdes se mêlent, s’emmêlent, fusionnent et s’enchevêtrent. Nouvelles perspectives cinéphiles et liberté de ton totale. Si Russ Meyer et John Waters s’affairent dans ses cuisines, il n’est pas rare de croiser dans ses salons le fantôme d’Ingmar Bergman en plein débat avec l’érotomane Gérard Kikoïne. De rétrospectives en ciné-concerts, en passant par ses fameuses nuits non-stop et ses séances spéciales, une semaine de cinéma turbulent, bouillonnant, incorrect mais avant tout différent.
Au programme : un ciné-concert pour l’ouverture du festival, POINT NE TUERAS (High Treason) de Maurice Elvey, accompagné par le groupe toulousain BEWITCHED ; des invités : Frank HENENLOTTER, cinéaste, Mike DIANA, auteur et dessinateur de bandes dessinées, condamné pour obscénités aux États-Unis, Anthony SNEED, acteur et producteur, Gabe BARTALOS, réalisateur, Mike HUNCHBACK, acteur et écrivain, Éric VALETTE, réalisateur et scénariste français, Manon LABRY, auteure du livre Riot Grrrls : chronique d’une révolution punk féministe, Marie LOSIER, réalisatrice, chef monteuse, directrice de la photographie ; des doubles programmes thématiques ; une séance jeune public, les Juniors de l’Extrême avec la projection du BATMAN de Leslie H. Martinson (1966) suivie d’animations ; une compétition de courts métrages ; une nuit de clôture de 22h jusqu’au petit matin, avec des longs, des courts, des bandes-annonces…

LE CINÉMA POLICIER FRANÇAIS – PARTIE 2. DES ANNÉES 50 À NOS JOURS

Suite de notre voyage au cœur du cinéma policier français. Reprise du cycle à partir des 50’s qui ont vu un véritable renouveau du genre (entre chefs-d’œuvre devenus des classiques et productions courantes recelant quelques surprises), pour enchaîner sur les années 1960 et 1970 (incontournable âge d’or du polar à la française) et poursuivre jusqu’au contemporain en compagnie de Nicolas Boukhrief, tenant d’une veine que n’aurait pas reniée Manchette.
Au programme : des durs à cuire qui peuvent être tendres et des tendres qui peuvent être saignants, du langage fleuri et du mutisme, des p’tites pépées et des gros calibres. Le bonheur du cinéphile. Quand le cinéma du samedi soir et le cinéma d’auteur s’échangent des tuyaux dans une arrière salle qui sent l’imper mouillé.

KIRK DOUGLAS A 100 ANS

Kirk Douglas aura 100 ans le 9 décembre 2016. À cette occasion, la Cinémathèque de Toulouse lui rend hommage en quelques films. Figure majeure du cinéma américain, il fut l’un des acteurs les plus populaires dans les années 1950 et 1960. Nombre de ses films sont devenus des classiques et il a excellé dans tous les genres : la comédie (Au fil de l’épée), l’aventure (Vingt Mille Lieues sous les mers, Les Vikings), le western (Règlement de comptes à O.K. Corral), le péplum (Spartacus), les films de guerre (Les Héros de Télémark, Sept jours en mai, Les Sentiers de la gloire), le drame (La Vie passionnée de Vincent van Gogh)…

JANVIERMARS 2017

BERTRAND BONELLO

(en sa présence)
Du Pornographe à Nocturama, en passant par Tiresia, L’Apollonide ou encore Saint Laurent, Bertrand Bonello s’est imposé comme un des cinéastes français contemporains les plus excitants. Un regard. À la fois sur le monde, l’histoire et le cinéma. Bertrand Bonello s’inscrit dans l’idée godardienne de faire politiquement du cinéma. Une rétrospective s’imposait. Elle pourrait être introspective.

FENÊTRES SUR COURS

(en partenariat avec le Musée des Augustins)
En écho à l’exposition « Fenêtres sur cours » présentée par le Musée des Augustins, la Cinémathèque de Toulouse proposera courant janvier-février 2017 une programmation thématique d’une dizaine de films autour du même sujet. La cour et ses représentations. Ou plutôt ici, la cour comme espace cinématographique, un espace scénique, à la fois lieu de rassemblement et de rétention, à la fois ouvert et enceint, accueillant ou inquiétant… Cour d’immeuble, cour de récréation, cour de prison… Un lieu d’évasion, espace de projection comme dans le bien nommé Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock. Lieu par où l’on s’évade : Un condamné à mort s’est échappé de Robert Bresson. La cour impose-t-elle une dramaturgie spécifique au cinéma ? Elle lui offre en tout état de cause une topographie particulière qui n’est pas que décor mais aussi symbole.

LA PISTE DES GÉANTS

(en partenariat avec Toulouse Montaudran Aérospace)
Décollage imminent. Début 2017 sera lancé le chantier de La Piste des géants, espace muséal consacré aux pionniers de l’aviation à Montaudran. Au diapason, la Cinémathèque se mettra à l’heure des coucous d’antan. Faites chauffer les moteurs. Durant un week-end (du 10 au 12 février 2017), vous aurez droit à un tour de piste à bord de quelques classiques du cinéma à même de vous faire revivre les exploits de l’aéropostale.
Au programme : Courrier Sud, Seuls les anges ont des ailes, Porco Rosso…

AKIRA KUROSAWA

(en partenariat avec Carlotta)
Retour en une vingtaine de films sur le plus occidental des cinéastes japonais. Il a largement contribué à faire connaître le cinéma nippon hors de ses frontières. Il a surtout bougé les frontières du cinéma – le cinéma japonais mais aussi le cinéma occidental. Que l’on se rappelle Les Sept Mercenaires, remake des Sept Samouraïs. Et bien évidemment Yojimbo qui, repris par Sergio Leone avec Pour une poignée de dollars, signe à la fois le renouveau du film de sabre au Japon et le départ du western spaghetti en Europe. Quand la voie du Bushido croise Shakespeare, retour sur un des plus grands maîtres du cinéma, japonais et mondial.
Au programme : Le Château de l’araignée, Yojimbo, Dodes’ Ka-den, Les Sept Samouraïs

CINÉMINOTS

31 MARS – 5 AVRIL 2017
En 2017, la Cinémathèque de Toulouse rejoindra Cinéminots, le festival de cinéma pour le jeune public créé en 2007 dans la région toulousaine et porté depuis par le Cinéma l’Autan à Ramonville, le Ciné 113 à Castanet, Studio 7 à Auzielle et le cinéma ABC de Toulouse. Durant les vacances de printemps, les 5 salles proposeront des séances, ateliers et rencontres autour d’une programmation commune.

AVRILJUIN 2017

JUSTICE

Les yeux bandés, elle est abondamment représentée par le cinéma. L’appareil judiciaire et son fonctionnement, ses rouages, ses arcanes. Le tribunal : lieu de parole, espace de réflexion sur la société, et scène de tragédie, vecteur de drame. Qu’elle soit sujet de documentaire ou de fiction, la justice fascine le cinéma. Il est allé jusqu’à créer un genre : le film de procès. Justice photogénique. Et si la Justice n’était pour le cinéma pas plus qu’un simple réservoir à sujets…
Au programme : Furie, Le Génie du mal, 12 Hommes en colère, Le Juge Fayard dit le Sheriff

JERZY SKOLIMOWSKI

(en sa présence – en partenariat avec La Semaine polonaise)
Itinéraire d’un cinéaste frondeur et fonceur. Ami de Polanski, avec qui il a partagé les bancs de la fameuse école de Lodz sur les conseils de Wajda, Skolimowski est un des mousquetaires du Nouveau Cinéma polonais né dans les années 1960. Un cinéaste insoumis qui nous donne un cinéma physique et viscéral, rencontre des fulgurances de la boxe et du jazz.
Au programme : Travail au noir, Le Cri du sorcier, Deep End, Haut les mains

WEEK-END LES OISEAUX D’ARISTOPHANE

(en partenariat avec le TNT)
À l’occasion de la création au TNT des Oiseaux d’Aristophane, la Cinémathèque propose un week-end autour du dramaturge grec et de sa pièce. Point d’Hitchcock ici, mais, davantage dans l’esprit qu’à la lettre, une programmation de films divers et variés qui, mis en regard, offrent circulation et digression autour des thématiques développées dans la pièce d’Aristophane.

PIPPO DELBONO

(en partenariat avec le TNT)
Figure majeure de la scène théâtrale contemporaine, Pippo Delbono mène en parallèle depuis une douzaine d’années un travail cinématographique des plus riches entre documentaire et essai. Travaillant le médium comme un journal filmé de ses réflexions, sur lui-même et le monde qui l’entoure, il délivre un cinéma de l’intime saisissant de poésie brute. Une approche cinématographique complètement libérée qui remet en avant la fonction révélatrice du cinéma.

GINETTE LECLERC

À l’occasion de l’entrée dans les collections de la Cinémathèque d’un important fonds consacré à Ginette Leclerc et de l’exposition qui lui sera consacrée, nous vous invitons à (re)découvrir sur grand écran celle qui incarna, avec Viviane Romance, LA garce du cinéma français des années 1930 – 1940 : La Femme du boulanger pour ne citer que son rôle le plus connu. Sa sensualité brûlant l’écran l’a vouée aux rôles de femmes de peu de vertu. Le temps ne fait rien à l’affaire : on tombe toujours sous le charme pour mieux aimer la détester.

FREDERICK WISEMAN

Depuis bientôt cinquante ans, Frederick Wiseman, fin moraliste et explorateur inlassable de la nature humaine, s’attache à montrer comment les hommes vivent ensemble. Chez lui, les institutions, dans leur fonctionnement le plus ordinaire, sont le cadre idéal, au sens géographique et cinématographique, pour observer comment s’organise l’ordre et se formalise la violence dans la société américaine.

LES FRÈRES COEN

À la fois chouchous et marginaux surdoués du cinéma américain, Joel et Ethan Coen sont parmi les plus célèbres et les plus brillants des « frères cinéastes ». Amoureux des losers de tout poil, ils signent depuis trente ans des films féroces, drôles, virtuoses, brassant les genres hollywoodiens et les redistribuant à leur sauce : burlesque (Arizona Junior), comédie farcesque (The Big Lebowski), gansgter movie (Miller’s Crossing), western (Fargo, No Country for Old Men), screwball comedy (Intolérable cruauté), fable (Le Grand Saut), film de prison (O’ Brother), espionnage (Burn After Reading), comédie familiale (A Serious Man), (un)success story (Inside Llewyn Davis)…

CINÉMA EN PLEIN AIR, 13e ÉDITION

7 JUILLET – 26 AOÛT 2017
Pour vivre le cinéma « autrement », la cour de la Cinémathèque de Toulouse se transforme chaque été en salle de cinéma à ciel ouvert. Le festival Cinéma en plein air est devenu en 10 ans l’un des temps forts de la saison de la Cinémathèque et de la vie culturelle toulousaine. Durant sept semaines, une quarantaine de grands films de l’histoire du cinéma défileront sur l’écran installé sur la façade du bâtiment.

LA CINÉMATHÈQUE JUNIOR

Septembre – décembre
Tim Burton, es-tu là ?
Janvier – mars
Aventures des mers
Avril – juin
Le western

LES EXPOSITIONS

Septembre – octobre
Vedettes en série : les revues populaires de cinéma en France (1920-1970)
Novembre
Cinéfol
Novembre – décembre
Kirk Douglas
Janvier – février
Les 20 ans de la rue du Taur
Mars – avril
L’affiche de cinéma en Allemagne de l’Est
Mai – juin
Ginette Leclerc