En prévision du projet de réaménagement des espaces rue du Taur, la bibliothèque de la Cinémathèque de Toulouse est fermée au public jusqu’à la fin des travaux. Nous vous remercions de votre compréhension.

Saison 2019-2020

SEPTEMBREOCTOBRE 2019

Les films qu’il faut avoir vus

12 septembre – 2 octobre
Comme de coutume dorénavant, une courte programmation d’incontournables pour reprendre la saison en se remettant les idées en place au sortir de la coupure estivale. Une programmation, faut-il le rappeler, qui ne vise pas à l’exhaustivité, mais à reposer quelques repères sur la carte du cinéma. Des films jalons, qui ont marqué leur époque, qui appartiennent à un tournant de l’histoire du cinéma, esthétique, technique…

¿Dónde está el espíritu de la República?

5 – 13 octobre
avec Cinespaña et la Cave Poésie
1939-2019. Cette rentrée est marquée par les 80 ans de la Retirada. Installée au 69 de la rue du Taur, qui fut le siège du PSOE, la Cinémathèque de Toulouse se devait de participer en images à cette année de commémorations. La programmation « ¿Dónde está el espíritu de la República? » conçue avec la Filmoteca Española (Madrid) et la Filmoteca de Catalunya (Barcelone), et présentée en coproduction avec le festival Cinespaña et en partenariat avec la Cave Poésie, sera l’occasion de voir comment le cinéma s’est emparé de et a fait vivre cet esprit républicain de 1939 à nos jours.

Arthur Penn

15 octobre – 6 novembre
avec le Festival La Rochelle Cinéma
Cette saison, chaque trimestre, une grande monographie. Histoire de plonger dans une œuvre, de revoir des films que l’on connaît déjà et d’en découvrir d’autres sur grand écran. Après un passage remarqué au Festival La Rochelle Cinéma, le grand Arthur Penn s’arrêtera à la Cinémathèque mi-octobre avec, dans ses bagages, Bonnie and Clyde, La Poursuite impitoyable, Le Gaucher, Little Big Man… Rien que ça…

Edgar Poe, histoires extraordinaires

16 octobre – 5 novembre
avec la Cave Poésie
Edgar Allan Poe sera sans aucun doute l’autre star de cet automne. Ses histoires extraordinaires résonneront dans tout Toulouse. La Cinémathèque s’est associée à la Cave Po(e) pour présenter l’univers de cet auteur qui n’a cessé d’inspirer le cinéma. Des films, donc, mais aussi une exposition – « Les chambres obscures d’Edgar Poe » –, une Murder Party, des lectures à la Cave Poésie, une journée d’études en lien avec l’Université Toulouse – Jean Jaurès, un spectacle au théâtre Garonne et une rencontre avec Christian Garcin, traducteur des Nouvelles intégrales d’Edgar Poe, en partenariat avec Ombres Blanches.

NOVEMBRE – DÉCEMBRE 2019

Festival Histoires de cinéma, 3e édition

8 – 16 novembre
Si le cinéma m’était conté… Le festival Histoires de cinéma invite des personnalités du cinéma (directeur.rice de la photographie, monteur.se…) et des acteurs du monde culturel (écrivain.e, artiste plasticien.ne, musicien.ne…) à choisir des films qui, présentés ensemble, racontent une histoire. Pour cette troisième édition, la Cinémathèque de Toulouse a notamment invité Aurélien Bory, metteur en scène, scénographe et directeur de la Compagnie 111, et David Scherer, qui a réalisé les effets spéciaux de nombreux films dont Les Garçons sauvages, Laissez bronzer les cadavres, Le Serpent aux milles coupures

Cinéma situationniste – Intégrale Guy Debord

19 novembre – 23 décembre
Détournement d’art mineur ou le trait d’union entre le mouvement Dada et le mouvement punk. Un cinéma d’avant-garde qui manie l’arte povera comme Molotov le cocktail pour servir l’insurrection. Issu de l’Internationale Situationniste qui a agité les idées révolutionnaires de 1968, un cinéma marqué par l’engagement politique et le dégagement artistique (à moins que ce ne soit l’inverse). Un cinéma insurgé, essentiellement représenté par Guy Debord, à retrouver de ses origines lettristes à ses débordements.

Fantastique australien : le cri de la nature

19 novembre – 7 décembre
avec le théâtre Garonne
Plongée dans le cinéma fantastique australien, une approche singulière du genre profondément ancrée à son territoire : de sa topographie (espaces isolés et sauvages) à sa culture (cohabitation d’une culture native ancestrale et d’une culture européenne colonisatrice). Avec sa faune et sa flore spécifiques, sa rudesse, sa mythologie aborigène qui flirte avec la magie et une colonisation marquée par la violence, le cinéma australien a inventé un fantastique qui prend directement racine dans la nature. Dans sa nature. Habituellement, dans le genre la nature est le théâtre du fantastique. Dans le cinéma australien, elle en devient actrice. D’un cri dans la nature au cri de la Nature, le cinéma fantastique australien serait-il écologiste sous ses airs de fin de monde ? Prémonitoire…

François Truffaut

19 novembre – 23 décembre
Fossoyeur d’une certaine qualité française quand il était critique aux Cahiers du cinéma, François Truffaut, cinéaste, s’est imposé comme la figure de proue, au-delà de la Nouvelle Vague, d’un (re)nouveau (du) cinéma français. Son cinéma a infléchi une tendance certaine du cinéma français sur plusieurs décennies ; ce qui en fait aujourd’hui un classique incontournable. Retour sur un jeune turc qui est devenu le patron du cinéma français à travers un cinéma qui célèbre la vie.

JANVIER – FÉVRIER 2020

Bette Davis vs. Joan Crawford

7 janvier – 6 février
Au départ, Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?, film monstre de Robert Aldrich qui mettait en scène les deux bêtes sacrées du cinéma américain alors vieillissantes, jouant de leur haine réciproque à la vie. Un film symbolique avec deux symboles de l’âge d’or hollywoodien. À partir de là, c’est un voyage à rebours dans le Hollywood classique que nous vous proposons à travers un regard croisé sur les carrières de deux actrices hors normes, redoutables et redoutées. Une programmation qui aura du chien et du glamour.

Les nouveaux excentrés du cinéma français

7 janvier – 6 février
avec l’ACID
On ne peut pas parler de mouvement, ni même de génération, mais force est de constater que le cinéma français de ces dernières années produit un cinéma qui sort ostensiblement des sentiers battus en proposant des films rebattant les cartes de la narration cinématographique standard. Hier considéré comme à la périphérie, un cinéma qui trouve aujourd’hui sa place, et surtout un public de plus en plus large, plus excentré que marginal. Quentin Dupieux, bien évidemment, et Bertrand Mandico en sont les exemples les plus remarqués. Mais d’autres cinéastes encore, jeunes et moins jeunes, proposent des visions du monde personnelles et atypiques qui renouvellent en même temps l’écriture cinématographique. Panorama d’un cinéma excentré qui s’est affranchi du cinéma dit du milieu pour remettre le cinéma au centre de l’attention.

Autoportrait / Journal filmé

7 janvier – 6 février
Comme son intitulé l’annonce, une programmation de films à la première personne, du home movie à la production classique, à la lisière du documentaire et du cinéma expérimental, cherchant une forme de se raconter aux autres ou de se rencontrer soi. De Jonas Mekas (Lost, Lost, Lost_) à Federico Fellini (Amarcord_), d’Andreï Tarkovski (Le Miroir) à Marjane Satrapi (Persepolis), en passant par Alain Cavalier, Boris Lehman, Jonathan Caouette…, une forme de cinéma qui est quasiment un genre en soi, à la fois laboratoire d’un intime partagé et miroir tendu au spectateur.

Extrême Cinéma, 21e édition

7 – 15 février
Vingt-et-un an d’existence pour cet exigent festival et toujours ce désir de souffler sur les braises du cinéma des marges. Des films cultes ou totalement oubliés, des ciné-concerts, des concerts tout court, des expositions, des nuits non-stop, des performances, mais aussi des invités. Réalisateurs, acteurs, producteurs, programmateurs, musiciens, au masculin ou au féminin… chacun bien décidé à en découdre avec le bon goût. Extrême Cinéma, ou l’art de cultiver des herbes pas si mauvaises que ça et de célébrer la famille dysfonctionnelle. Cinéma Bis, films d’exploitation, blockbusters déviants, Art Brut de celluloïd, une sarabande infernale grisante et grivoise, une invitation au voyage on ne peut plus particulière au sein d’un festival qui pratique depuis sa première édition éclectisme, différence et mauvais goût assumé.

FÉVRIER – MARS 2020

Jean-Daniel Pollet

18 février – 29 mars
On le connaît essentiellement pour ses comédies burlesques avec le lunaire Claude Melki (L’Amour c’est gai, l’amour c’est triste, L’Acrobate_), mais on le reconnaît en même temps pour ses documentaires qui tiennent davantage de l’essai poétique (_Méditerranée, L’Ordre…). Résolument à part, Jean-Daniel Pollet a créé un cinéma mythologique – qui a à voir avec un temps hors du temps et une approche de la société proche de celle de Roland Barthes. Son cinéma arrache le monde à la forme. Puissant, il reste plus que jamais indispensable.

Satoshi Kon

18 février – 29 mars
Une fois n’est pas coutume, du manga à la Cinémathèque. Retour sur l’œuvre d’un des maîtres du genre. En une poignée de films, Satoshi Kon s’est durablement imposé dans l’histoire de l’animation japonaise entre Katsuhiro Otomo (Akira_) et Mamoru Oshii (_Ghost in the Shell, Patlabor). Mort trop jeune, il laisse derrière lui une œuvre de la psyché, composée de thrillers dickiens dans lesquels la réalité se voit corrompue. Le De Palma du cinéma d’animation.

Andreï Konchalovsky

18 février – 29 mars
avec les Musicales franco-russes
Prodige et prodigue, Konchalovsky est d’abord un parcours exceptionnel. Espoir du jeune cinéma soviétique, dans les années 1960, aux côtés de Tarkovski dont il est ami et scénariste, il subit la charia soviétique dès son deuxième film, avant de gagner l’exil à Hollywood durant les années 1980 et de retourner en Russie poursuivre sa carrière après la chute de l’URSS. Son cinéma est à l’image de ce parcours : inattendu, imprévisible, passant du film intime à la fresque grandiose, du produit hollywoodien calibré à l’adaptation des classiques russes. Hétérogène dans la forme, la parenthèse américaine mise à part (et encore), il n’en raconte pas moins une histoire de la Russie, d’avant la Révolution de 1917 à nos jours.

Maria Ramos

20 – 29 mars
avec Cinélatino
Documentariste brésilienne, Maria Ramos s’est fait largement connaître avec son dernier film, O processo (sur le processus de destitution de Dilma Rousseff), présenté au Festival de Berlin en 2018. Saisissant une réalité sociale et politique du Brésil depuis les années 2000, son écriture avant tout documentaire distille en même temps, par ses cadres et ses choix de montage, quelque chose de la fiction. On pourrait par moment penser à de la fiction documentée, à des récits du type chroniques quotidiennes inspirées du réel. Mais c’est bien du réel et du documentaire. Et une cinéaste à découvrir.

AVRILMAI 2020

John Cassavetes

31 mars – 31 mai
Il est la figure tutélaire du cinéma indépendant américain. Un cinéma « réaliste » qui souffle un vent de liberté tout en travaillant la question du couple de manière existentialiste. Il est aussi le symbole d’une résistance résolue, esthétique et financière, incorruptible face à Hollywood, n’acceptant de répondre à ses sirènes qu’en tant qu’acteur, son métier premier, pour pouvoir financer de ses cachets ses propres films. Il a enfin réuni autour de lui une véritable famille des plus extraordinaires du cinéma américain : Gena Rowlands, Peter Falk, Ben Gazzara… Et il est tout simplement indispensable au cinéma.

Sorcières !

31 mars – 31 mai
S’éloignant rapidement de l’image d’Epinal de la sorcière au nez crochu enfourchant son balai quand elle ne mitonne pas un mauvais coup dans son chaudron, le cinéma a fait de la sorcière un personnage fascinant, à la fois projection de la peur d’une société machiste envers les femmes et représentation d’une révolte féministe envers cette même société. Un personnage subversif condamné à la persécution. Qu’elle soit horrifique, comique, érotique ou hérétique, de Dreyer à Romero, tour d’horizon d’une figure ensorcelante du cinéma.

1+1

31 mars – 31 mai
Le 1+1, notre rendez-vous, puissance 10. Une programmation arbitraire de films présentés en tandem, mis en collision pour voir s’ils peuvent faire collusion. Une expérimentation de programmation quantique, du cinéma abordé par son plus petit élément : le plan. Où l’on pourrait retrouver, par exemple, un film de Kechiche associé à un film de Jess Franco pour révéler une forme de plan encore non-recensé dans la grammaire cinématographique : le plan cul (filmer le postérieur des filles), et en isoler des variations (mouvement vertical chez Kechiche, partageant un point de vue subjectif, contre zoom fessier chez Franco, éprouvant un point de vue suggestif)…

JUIN 2020

Dino Risi

2 – 30 juin
« Monstre » du cinéma transalpin, il est un des maîtres de la comédie italienne. Mais que l’on ne s’y méprenne pas, drôlement populaire et satiriquement mordant, derrière les attributs de la comédie, c’est au scalpel que ce psychiatre de formation scrute ses contemporains et leurs travers. Les Caractères de La Bruyère s’ils avaient été écrits par Rabelais.

Rébellion

2 – 30 juin
Rebelles, renégats, révoltés, insurgés, en masse, en bande, ou individuellement, quand le cinéma veut prendre le large, c’est dans la rébellion qu’il trouve son souffle. Une programmation pour tout envoyer balader, ou faire voler en éclats, quitte à finir dans le mur. Rebel without a cause. Born to be wild !

JUILLET – AOÛT 2020

Cinéma en plein air, 16e édition

10 juillet – 22 août 2020
16e édition du festival de cinéma en plein air qui de nouveau, avec les beaux jours, s’installera dans la cour du 69 rue du Taur pour en faire, le temps d’un été, la plus belle salle de cinéma de Toulouse. Un programme d’une quarantaine de titres où chacun trouvera son plaisir, confortablement installé au fond d’un transat… Une programmation à consommer sans modération !

LA CINÉMATHÈQUE JUNIOR

Deux rendez-vous réguliers suivis d’un goûter : le ciné-club junior (7-12 ans) le samedi et les séances tout-petits (3-6 ans) le dimanche.

Septembre – décembre Faites de la musique !
Janvier – mars Il était temps…
Avril – juin Pirates !

La Cinémathèque Junior en fête !

21 – 23 décembre
Expériences, créations et rencontres. Du 21 au 23 décembre, la Cinémathèque de Toulouse se plie en quatre pour ses spectateurs juniors. Trois jours de fête durant lesquels le cinéma sera partout accessible aux plus jeunes et qui promettent de régaler les petits cinéphiles et les enfants curieux. Au programme de ce nouveau rendez-vous, une multitude d’ateliers, des séances accompagnées de professionnels, un ciné-concert inédit et la découverte d’une exposition autour de Georges Méliès.
Toujours avec le souci de faire dialoguer les cinémas d’hier et d’aujourd’hui, le patrimoine et la création, la Cinémathèque de Toulouse revendique une fois encore sa volonté de transmettre aux jeunes spectateurs l’idée que les émotions de cinéma sont intemporelles.

LES EXPOSITIONS

Septembre – octobre
Les chambres obscures d’Edgar Poe

Novembre – janvier
Georges Méliès

Février – avril
Jean-Daniel Pollet

Mai – juin
Sorcières !

Juillet – août
Comédies musicales