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Semaine du cinéma colombien

Du mardi 05 décembre 2017
au samedi 09 décembre 2017


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À l’occasion de l’Année croisée France-Colombie, en partenariat avec le ministère de la Culture colombien et l’Institut français, en collaboration avec La Cinémathèque française, le Poitiers Film Festival et le festival Cinélatino, nous vous proposons un focus sur le cinéma colombien, tout au long d’une semaine nourrie par des invités colombiens venus tout spécialement.
Quatre invités : César Augusto Acevedo (La Terre et l’Ombre_), Ciro Guerra (L’Étreinte du serpent_), Franco Lolli (Gente de bien) et Nicolás Rincón Gille (L’Étreinte du fleuve). Quatre cinéastes qui font le renouveau du cinéma colombien et écument les festivals internationaux en offrant au regard une nouvelle vision de la Colombie. Quatre cinéastes qui nous présenteront chacun un de leurs films (voir ci-avant) et un film de leur choix appartenant au patrimoine cinématographique colombien – La Petite Marchande de roses pour Acevedo, Les Condors ne meurent pas tous les jours pour Guerra, Rodrigo D. : No futuro pour Lolli et El río de las tumbas pour Rincón Gille.
Une manière de revenir sur ce jeune cinéma colombien en plein essor depuis le début des années 2000 et d’en découvrir les racines, tout en portant un regard croisé sur l’histoire d’une cinématographie prise en étau entre le rouleau compresseur hollywoodien et le très prolifique cinéma mexicain, et en tenaille par la propre histoire de son pays. Une histoire qui est aussi une question de géographie, de réappropriation des espaces comme l’expliquait Ciro Guerra aux Cahiers du cinéma lors de la sortie de L’Étreinte du serpent : « Nous étions habitués à avoir peur de notre pays, peur de voyager à l’intérieur des terres car elles étaient dévastées par la guérilla et les forces illégales. Nous avons grandi prisonniers des villes. Le cinéma colombien des années 1980-90 était un cinéma très urbain, comme celui de Victor Gaviria. Des villes pleines de violence, d’insécurité, d’inégalités et de pauvreté. La génération actuelle tente de revenir à ces espaces abandonnés et de chercher en eux une véritable identité et pas celle des années 1980-90 qui consistait à vouloir ressembler aux États-Unis ou à l’Europe ». Une génération de cinéastes qui fait très certainement montre d’une identité cinématographique forte et qui est en passe de faire école. Une autre question, celle de l’avenir, que nous pourrons aborder également lors d’une table ronde autour de laquelle nous les retrouverons tous les quatre.

Franck Lubet, responsable de la programmation

Manifestation organisée dans le cadre de l’Année croisée France-Colombie 2017 avec le soutien de l’Institut français et de la Ville de Toulouse, en partenariat avec La Cinémathèque française et le Poitiers Film Festival.