L’« abstraction » au cinéma : de la vie des formes nouvelles aux nouvelles formes de vie
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L’ « abstraction » est une question essentielle qui a agité les artistes du début du XXe siècle : Mondrian, Malévitch, Kandinsky, Kupka, Hilma af Klint… Le mot a pris des significations très différentes, voire contradictoires, pouvant même parfois renvoyer à la présentation d’éléments réels.
Dès les années 1920, des artistes réalisent des films étonnants qui prolongent de façon radicale ces diverses approches de l’abstraction, mais qui restent mal connus : Hans Richter, Walter Ruttmann, Viking Eggeling, Fernand Léger, Marcel Duchamp…
Des projets de films abstraits sont proposés par Léopold Survage, Malévitch, Duchamp, Kandinsky, Van Doesburg…
De singulières images lumineuses en mouvement débordent la seule problématique formelle pour s’ouvrir sur la musique, le politique et même l’érotisme…
Patrick de Haas
Rythme 21. Hans Richter. 1923. 4 min. DCP.
Opus 2, 3, 4. Walter Ruttmann. 1923-1926. 12 min. 16 mm.
Ballet mécanique. Fernand Léger. 1924. 18 min. DCP.
Wachsexperimente [Expérimentations à la cire]. Oskar Fischinger. 1923. 9 min. 16 mm.
Jeux des reflets et de la vitesse. Henri Chomette. 1923-1925. 6 min. DCP.
Anémic Cinéma. Marcel Duchamp. 1926. 8 min. DCP.
À l’occasion de la parution de Cinéma absolu. Avant-garde 1920-1930 de Patrick de Haas (Mettray Éditions, octobre 2018), la Cinémathèque et Ombres Blanches reçoivent Patrick de Haas pour une soirée autour de l’abstraction au cinéma.
Séance présentée par Patrick De Haas