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Une femme douce
Robert Bresson. 1969. France. 90 min. Couleurs. Numérique DCP.
Avec Dominique Sanda, Guy Frangin, Jeanne Lobre, Claude Ollier
Le film du jeudi
Douce mais froide. Puisqu’elle vient de se suicider en se jetant du balcon. Devant le cadavre de sa femme, le jeune époux se remémore leur vie passée et tente de comprendre les raisons de son geste. Bresson s’empare de la nouvelle de Dostoïevski, La Douce (1876) et l’adapte… Enfin, pas vraiment puisqu’il n’en retient que le postulat pour mieux débattre de la condition humaine avec toute l’austérité qu’on lui connaît. Une femme douce est donc ce film méconnu où le cinéaste observe la lente dégradation d’un couple miné par un quotidien morne et cafardeux. La diction neutre des comédiens contraste furieusement avec l’intensité des émotions. La jeune Dominique Sanda y est lumineuse. Froid, glaçant, désespéré mais profondément indispensable et à redécouvrir de toute urgence.
