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Grey Gardens
David Maysles, Albert Maysles. 1975. USA. 94 min. Coul. DCP. VOSTF. Avec le soutien de la Cinémathèque du documentaire.
Des anges déchues, parties tout en haut de l’escalier social pour peu à peu en dégringoler les marches jusqu’à la dernière. Une mère et sa fille. On les surnomme Big Edie et Little Edie. La première a quatre-vingt ans, la seconde cinquante-huit. Elles sont respectivement la tante et la cousine de Jackie Kennedy. Les deux femmes vivent désormais recluses dans leur demeure insalubre de Grey Gardens. C’est là que les frères Maysles les ont filmées. Sans fard, aucun. Edith et Edith, deux femmes fruit de vingt-cinq ans de confinement, deux super-stars décadentes qui feraient rougir Blanche et Baby Jane Hudson.
Séance présentée par Sébastien Lifshitz
Sébastien Lifshitz
Depuis la fin des années 1990, Sébastien Lifshitz trace une œuvre cinématographique aussi délicate que politique. Un sourire, des mains, un regard, le cinéaste, passé par l’École du Louvre, est devenu, depuis Les Corps ouverts, son premier moyen métrage, en 1998, un formidable portraitiste attaché à l’intimité du détail. Avec Bambi dans le film du même nom (2013), Thérèse Clerc dans Les Vies de Thérèse (2016), mais aussi l’artiste Valérie Mréjen dans Il faut que je l’aime (1994), ou encore la cinéaste Claire Denis dans Claire Denis, la vagabonde (1995), Sébastien Lifshitz donne à voir une communauté joyeuse et profonde, dans un mouvement résolument tourné vers l’autre. Au fil de plus de dix films à ce jour, longs métrages de fiction et documentaires de tous formats, il questionne insatiablement les dimensions du genre et la pluralité de nos identités, comme en 2012 avec Les Invisibles, récompensé par le César du meilleur documentaire.
En partenariat avec le festival Des Images Aux Mots
