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L’écran Simenon

Du dimanche 03 janvier 2010
au dimanche 28 février 2010

Interroger Simenon au cinéma, est-ce obligatoirement répondre « commissaire Maigret » ? Oui, en grande partie, et les affiches qui assurent la promotion des films adaptés du plus prolifique auteur français (devant Balzac) en témoignent. Chapeaux mous, silhouettes fatiguées dans des imperméables un peu défraîchis, et bien sûr l’inévitable pipe, fixent à jamais une iconographie – elle-même fortement inspirée des couvertures illustrant les premiers volumes des enquêtes du célèbre commissaire – à laquelle nul comédien n’a pu échapper, qu’il s’agisse d’Harry Baur, d’Albert Préjean, de Jean Gabin, de Gino Cervi, voire de Michel Simon.
C’est une manière d’introduire à l’atmosphère de Georges Simenon, atmosphère un peu moite, fréquemment nocturne et presque toujours parisienne (dans les enquêtes du Commissaire Maigret_) dont l’affiche de notre cycle est la porte d’entrée. Jean Mascii (Maigret dirige l’enquête_) ou Guy-Gérard Noël (L’Homme de la Tour Eiffel) reproduisent à l’envi ces stéréotypes qui s’évanouissent dès que le personnage de Maigret disparaît lui-même. Ainsi la série dessinée par Ferracci pour diverses comédies (Le Baron de l’écluse, Le Bâteau d’Émile, En cas de malheur_) ou drames (_Le Chat, La Veuve Couderc) toujours adaptés de Simenon, le plus souvent avec Gabin, rompt-elle avec cette iconographie et joue presque exclusivement sur le portrait de la star, désormais isolé de son contexte.

L’écran Simenon, c’est donc avant tout – dans le domaine de l’affiche – celui du commissaire Maigret.