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Extrême Cinéma 2013

Du mardi 05 novembre 2013
au samedi 09 novembre 2013


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Quand on lui a demandé ce qu’il voulait pour ses quinze ans, il nous a répondu : rien. Surtout pas de bougies. Pas de smartphone. Pas de tablette. Pas de baskets. On s’est dit : cool, on va pouvoir se garder au chaud le GTA V. Mais quand il a insisté : « RIEN. Rien de rien, je ne veux plus rien, je ne veux rien faire », on a compris que l’on était en pleine crise d’adolescence. « Pas même un jean troué ? », a-t-on essayé. RIEN, nous a-t-il rétorqué en replaçant dédaigneusement sa mèche de cheveux. « Et puis j’en ai plein le fondement de vos thématiques absurdes. Marre d’être pris pour un hôpital ou un zoo, marre de jouer les freaks et les singes pour vous. Ça suffit maintenant. Je veux exister pour moi-même. Je suis Extrême Cinéma, bordel ! » Oh ! punaise ; là on lui a dit d’aller se passer la figure au biactol et que l’on en rediscuterait au dîner en regardant les infos. C’est vrai qu’il fallait faire peau neuve – c’est une manie chez nous, tous les deux ou trois ans il faut que ça change. Alors on a abandonné les thématiques ; on vous propose néanmoins des doubles programmes, comme à la carte. Des films réunis par deux, en écho l’un à l’autre, liés par une approche, une accroche, totalement désintéressée bien que forcément racoleuse. Et puis on a mis le paquet sur les invités. Parce qu’il n’y a pas que le cinéma dans la vie. Il y a ceux qui le font. Agnès Merlet pour la touche féminine et l’élégance de ses drames fantastiques irlandais. Gérard Kikoïne pour les choses du sexe (mais pas que). Christophe Bier et Jean-Pierre Bouyxou pour nous raconter l’incroyable histoire d’Eurociné, ahurissante firme à laquelle on voulait rendre hommage depuis longtemps. Et enfin, Jeff Lieberman dont les films buvards nous font toujours triper sans prendre de produits. Nous aurons également, et c’est la grande nouveauté du festival, une compétition de courts métrages qui sera sanctionnée par un jury étudiant. Une compèt rendue possible grâce à Benjamin Leroy (concepteur des programmes de courts pour le PIFFF et Hallucinations Collectives) qui nous a prêté son talent et que nous remercions chaleureusement ici. De même, dans la sous-traitance et l’exploitation d’autrui, nous avons confié la présentation des films à Benjamin Cocquenet de Culturopoing et Éric Peretti de Sueurs froides. Parce qu’ils font ça très bien et que ça nous permet de nous prendre pour des managers de fast-foods. Enfin, l’indétrônable ciné-concert d’ouverture (et cette année il promet d’être excellemment atmosphérique) est toujours de la partie, ainsi que la décadente nuit de clôture pour finir sur les rotules. Ne manque plus que vous. Bienvenue et amusez-vous bien. Nous, on va jouer à la console.

Extrême Cinéma

Benjamin Cocquenet de Culturopoing (culturopoing.com) présentera les films A Gun for Jennifer, Hustler White, Lust in the Dust, La Maison du diable, Malpertuis, La Mauvaise Graine, L’Obscénité et la Fureur et Schizophrenia tandis qu’Éric Peretti de Sueurs froides (www.sueursfroides.fr) présentera les films Appartement Zéro, Chaque soir à neuf heures, Fondu au noir, Ni dieux ni démons, Sid and Nancy, La Tendresse des loups, Vorace et les courts métrages de Curtis Harrington.