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L’ « abstraction » au cinéma

Du mercredi 20 février 2019
au mercredi 20 février 2019


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À l’occasion de la parution de Cinéma absolu. Avant-garde 1920-1930 de Patrick de Haas (Mettray Éditions, octobre 2018), la Cinémathèque et Ombres Blanches reçoivent Patrick de Haas pour une soirée autour de l’abstraction au cinéma.

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Rencontre avec Patrick de Haas

De toutes les avant-gardes artistiques, le cinéma expérimental reste l’aventure la plus mal connue. Il existe bel et bien une vie en dehors de Hollywood : en dehors du scénario, foisonnent d’autres expériences, notamment sur la perception, qui explorent tous les moyens du langage cinématographique. Cette histoire trouve sa source dans les années 1920 grâce à des artistes et poètes (comme Duchamp, Man Ray, Picabia, Léger, Artaud…), qui s’emparent de la caméra pour en faire un chantier d’expériences extraordinaires. Le cinéma se fait ainsi cubiste, dadaïste, abstrait, surréaliste… Patrick de Haas, l’un des meilleurs connaisseurs de cette histoire, a passé plus de vingt ans sur cette recherche et donne ici l’ouvrage le plus complet sur le sujet : aussi bien sur les films que sur les débats esthétiques de l’époque. Richement illustré, l’ouvrage s’adresse à tous les curieux de l’histoire effervescente des avant-gardes et à ceux qui veulent comprendre les enjeux de ce cinéma toujours vivant aujourd’hui.

Patrick de Haas est maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne. Il est notamment l’auteur de Le Dessin contemporain. Vers un élargissement du champ artistique, Paris, CNDP, 1980, de Man Ray, directeur du mauvais movies (co-direction avec Jean-Michel Bouhours), Paris, Centre Pompidou, 1997, et de Andy Warhol. Le Cinéma comme « braille mental », Paris, Paris Expérimental, 2007.

Entrée libre dans la limite des places disponibles

> Mercredi 20 février à 17h – Ombres Blanches

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L’« abstraction » au cinéma :
de la vie des formes nouvelles aux nouvelles formes de vie

L’ « abstraction » est une question essentielle qui a agité les artistes du début du XXe siècle : Mondrian, Malévitch, Kandinsky, Kupka, Hilma af Klint… Le mot a pris des significations très différentes, voire contradictoires, pouvant même parfois renvoyer à la présentation d’éléments réels.
Dès les années 1920, des artistes réalisent des films étonnants qui prolongent de façon radicale ces diverses approches de l’abstraction, mais qui restent mal connus : Hans Richter, Walter Ruttmann, Viking Eggeling, Fernand Léger, Marcel Duchamp…
Des projets de films abstraits sont proposés par Léopold Survage, Malévitch, Duchamp, Kandinsky, Van Doesburg…
De singulières images lumineuses en mouvement débordent la seule problématique formelle pour s’ouvrir sur la musique, le politique et même l’érotisme…

Patrick de Haas

Rythme 21. Hans Richter. 1923. 4 min. DCP.
Opus 2, 3, 4. Walter Ruttmann. 1923-1926. 12 min. 16 mm.
Ballet mécanique. Fernand Léger. 1924. 18 min. DCP.
Wachsexperimente [Expérimentations à la cire].
Oskar Fischinger. 1923. 9 min. 16 mm.
Jeux des reflets et de la vitesse. Henri Chomette.
1923-1925. 6 min. DCP.
Anémic Cinéma. Marcel Duchamp. 1926. 8 min. DCP.

Séance présentée par Patrick De Haas

> Mercredi 20 février à 19h