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Edgar Poe, histoires extraordinaires

Du mercredi 16 octobre 2019
au mardi 05 novembre 2019


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Comme pour La Disparition de Pérec, c’est au départ une histoire de « e ». Pas une lettre volée, mais bien, très exactement, l’apparition d’un « e . Poétique ou poesque. Ou simplement une blague… Ce devait être en 2017, nous évoquons l’idée de monter un cycle autour d’Edgar Poe, auteur très prisé par le cinéma qui l’a adapté dès ses premières années muettes, l’abordant tant avec les armes du cinéma de genre qu’avec celles du cinéma d’auteur. La série de Corman bien sûr, Epstein, Ulmer, Florey, Argento et Romero, Astruc, Chabrol… L’idée nous excite. Edgar Poe est pour le cinéma l’essence d’une esthétique gothique réinterprétée au gré des périodes. Et puis, il pose la question de l’adaptation, car nulle n’est fidèle, comme est infidèle la traduction de Baudelaire. Peut-être une belle manière de mettre un terme justement à l’obsessionnelle et increvable antienne qu’il y aurait de bonnes ou/et de mauvaises adaptations. Les réflexions fusent, se refusent, et irrémédiablement dérivent : Hey ! Et si on proposait à la Cave Poésie de le faire avec nous et puis on l’appelle la Cave Po’ avec un « e »… C’est idiot. Et en même temps, c’était évident. Pour la Cave Poe comme pour nous. Parce que s’il est réducteur de vouloir comparer un texte et un film qui en a été tiré, il eut été regrettable de se priver de la littérature d’un poète qui ne cesse de nous fasciner. Ainsi naquit le projet. Sur une blague potache. Sur un « e ».
Organisée par la Cinémathèque et donc la Cave Poe, rejointes par de précieux partenaires (l’INA, l’Université Toulouse-Jean Jaurès, Ombres Blanches, le théâtre Garonne, La Cité de l’espace…), c’est une véritable plongée dans l’univers d’Edgar Allan Poe (1809-1849) que nous vous proposons à partir du 8 octobre, avec des lectures, des spectacles, des conférences, des rencontres, une exposition, et même un Escape Game (à la Cave Po’).
Côté cinéma, ce sera un pot-pourri qui va du cinéma classique à la série télévisée (initiée par Maurice Ronet, l’acteur d’Ascenseur pour l’échafaud ou Plein soleil) en passant par la série B. Entre l’exploitation commerciale (Roger Corman) et l’idée d’un cinéma égal de la littérature (Astruc, inventeur du concept de la caméra-stylo). On y croisera les mêmes histoires, parfois mélangées à d’autres, comme des variations poesques selon l’interprétation et les sensibilités des cinéastes. On y découvrira un fantastique psychologique, ainsi que le nommait René Prédal (Le Cinéma fantastique, Éd. Seghers), les nouvelles d’Edgar Poe étant « d’atmosphère », construites sur la crainte de faits inexistants, un fantastique qui ne se montre pas. Postulat d’autant plus intéressant quand il s’agit de l’adapter au cinéma. Montrer ce qui ne se montre pas. Cela donne naissance à une esthétique cinématographique plus inquiète qu’inquiétante.

Franck Lubet, responsable de la programmation

En partenariat avec la Cave Poésie

Retrouvez le cycle « E.A. Poe, histoires extraordinaires » à la Cave Poésie du 8 octobre au 1er novembre.
Plus d’informations dans le programme tiré-à-part et sur les sites internet des institutions participantes.

À ne pas manquer
15-24 octobre 2019 à l’Institut Jean Vigo (Perpignan) : cycle « Les Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe » (4 films et une conférence)
18-21 décembre 2019 : spectacle La Chute de la maison (Jeanne Candel-Samuel Achache) au théâtre Garonne

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