À bientôt j’espère
. Couleurs
1967, la grève de l’usine Rhodiaceta à Besançon. Une grève d’un nouveau genre, où il n’est plus seulement question de salaire ou de la crainte de perdre son emploi, mais des conditions de travail et du droit à la culture pour tous. Invités par le CCPPO (Centre Culturel Populaire de Palente Les Orchamps), Chris Marker et son équipe viennent filmer les ouvriers et leurs revendications révolutionnaires. Mais quand ils leur présentent le film, c’est le pugilat verbal. Les ouvriers ne s’y reconnaissent pas et rejettent le film : « Je pense que le réalisateur est un incapable…(…) et je pense plutôt, et je le dis crûment aussi, qu’il y a simplement une exploitation des travailleurs de Rhodia par des gens qui, paraît-il, luttent contre le capitalisme ». Cela donnera l’idée aux cinéastes de donner du matériel audiovisuel aux ouvriers. Cela donnera le Groupe Medvedkine, groupe d’ouvriers cinéastes, fer de lance du cinéma militant.
Suivi de La Charnière, bande son de 16 minutes, enregistrement de l’échange entre les cinéastes et les ouvriers lors de la présentation du film et de Classe de lutte (1969, 37 min.), premier film du Groupe Medvedkine de Besançon.