Le Spectre de la danse
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Danse à la Cinémathèque
Dominique Delouche est un réalisateur à part. Après des études aux Beaux-Arts, il fait ses premiers pas dans le monde du cinéma en tant qu’assistant du réalisateur italien Federico Fellini sur les tournages d’Il Bidone, Les Nuits de Cabiria et La Dolce Vita. Il passe ensuite à la réalisation de ses propres films, dont Vingt-quatre heures de la vie d’une femme et L’Homme de désir, respectivement sélectionné au Festival de Cannes (1968) et primé lors du Festival Max Ophüls (1971).
Mais c’est au monde de la danse que Dominique Delouche a consacré l’essentiel de sa carrière, dans le but de transmettre l’art des grands chorégraphes et danseurs de la seconde moitié du XXe siècle.
Le programme ici présenté réunit trois documentaires tournés entre 1960 et 1988 : L’Adage avec Nina Vyroubova accompagnée d’Attilio Labis, Le Spectre de la danse avec la même Nina Vyroubova et le chorégraphe Serge Lifar, et Yvette Chauviré, une étoile pour l’exemple.
L’Adage
Dominique Delouche
1964. France. 14 min. Noir & blanc. Numérique.
Nina Vyroubova et Attilio Labis, danseurs étoiles de l’Opéra de Paris, sont filmés en répétition et sur scène. Par le cadre et la mise en scène, Dominique Delouche magnifie l’adage, cet exercice très délicat qui n’a été enseigné à l’Opéra de Paris qu’à partir de la nomination de Serge Lifar. Ce court métrage a obtenu l’Orchidée d’Or au Festival de Nervi en 1964.
Le Spectre de la danse
Dominique Delouche
1960. France. 20 min. Noir & blanc. Numérique.
La danseuse étoile Nina Vyroubova filmée sur la scène de l’Opéra de Paris et en répétition avec Serge Lifar et les danseurs Serge Golovine, Attilio Labis, Youli Algaroff et Yves Brieux.
Ce film, dont le titre fut repris comme générique d’une série de sept courts métrages réalisés entre 1961 et 1986, fait figure de manifeste pour Dominique Delouche, réalisateur qui s’attache à montrer les étoiles sous un jour différent. Il fut primé au Festival de Venise en 1961.
Yvette Chauviré, une étoile pour l’exemple
Dominique Delouche
1988. France. 81 min. Couleurs et noir & blanc. Numérique.
Avec Florence Clerc, Isabelle Guérin, Sylvie Guillem
Dominique Delouche retrace le parcours exceptionnel d’Yvette Chauviré. Née en 1917, la prima ballerina assoluta française entre à dix ans à l’école de danse de l’Opéra de Paris où elle fut l’élève de Boris Kniaseff et de Victor Gsovsky. En 1934, elle intègre le corps de ballet et gravit peu à peu les échelons jusqu’à devenir danseuse étoile en 1941, après la première représentation du ballet Ishtar, ballet chorégraphié pour elle par Serge Lifar.
Yvette Chauviré, épouse du peintre Constantin Népo (Népokoïtchitzky), s’est illustrée dans tous les grands rôles du répertoire classique, et notamment dans celui de Giselle qu’elle porta sur les scènes internationales les plus prestigieuses.
Séance présentée par Monique Loudières, danseuse étoile de l’Opéra national de Paris, et Kader Belarbi, directeur de la danse du Théâtre du Capitole
À l’occasion des représentations de Giselle (20-31 décembre 2015)