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Absences répétées – La journée des quotidiens

Guy Gilles. 1972. Fr. 83 min. N&b / Coul. 35 mm.


Avec Patrick Penn, Danièle Delorme, Yves Robert, Nathalie Delon


Histoires de cinéma 2



Jacques Siclier dit des films de Guy Gilles qu’ils « sont des films d’amour et de tourment, les personnages luttent contre le mal de vivre, la fuite inexorable du temps, veulent faire de l’absolu avec de l’éphémère. Et même s’ils ne racontent pas la vie de Guy Gilles, ils sont autobiographiques ; une suite de rencontres, les blessures inguérissables d’une passion récurrente ». Absences répétées parle effectivement de mal-être et de plaies qui ne se referment pas. François travaille dans une banque. Il a vingt-deux ans, et rien ne semble l’intéresser. Le directeur le convoque et lui déclare que vu ses absences répétées, il est congédié. Cette rupture déclenche chez lui un processus da’isolement irréversible. Le regard d’un poète sur la fin d’une époque et le début d’une autre. L’insouciance des années 1960 a disparu pour faire place à la gueule de bois des années 1970. Entre journal intime, documentaire et fiction, l’errance et la descente aux enfers de François. Une œuvre hantée par une indéfectible mélancolie mais qui sait s’émerveiller devant la beauté du monde. L’occasion aussi pour Guy Gilles d’aborder frontalement un certain milieu homosexuel et de traiter sans fard la toxicomanie. À l’époque, le cinéaste se remettait à peine de sa tumultueuse relation (qui aboutit à une tentative de suicide) avec l’actrice Jeanne Moreau. C’est donc sa voix qui ouvre et ponctue de vers déchirants ce chant d’amour authentiquement désespéré.

Tous publics avec avertissement.

Séance présentée par Julien Gester

samedi 17 novembre 2018, 17h30       Infos pratiques - Vente en ligne