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Rencontre avec Mariana Otero et Georgi Lazarevski

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RETOUR D’ACID



Depuis sa création en 1992, l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) défend inlassablement la création cinématographique indépendante, œuvrant pour une meilleure diffusion des productions qui osent sortir des sentiers battus et rebattus. Sa particularité est d’être une association de cinéastes qui soutiennent d’autres cinéastes (chaque cinéaste est parrainé.e ou marrainé.e par un.e autre cinéaste). Autant dire que le regard est aussi précis qu’exigeant. Et, effectivement, c’est le cinéma contemporain le plus novateur qu’on découvre à son catalogue. Ouvrir une fenêtre à ce cinéma contemporain défendu par l’ACID, c’est ouvrir une fenêtre sur un autre cinéma. Celui-ci n’exclut pas le classique. Au contraire, il s’en nourrit et le nourrit en retour. Il élargit le regard.

Plus d’informations sur lacid.org

Une poignée de séances à suivre en compagnie de Mariana Otero et Georgi Lazarevski. Tous deux partagent la passion du documentaire et tous deux, chacun à leur manière, prennent le temps nécessaire pour cerner leur sujet.
Jour après jour, tout au long de l’année scolaire 1992-1993, Mariana Otero a filmé les élèves d’un collège implanté au cœur d’une cité en banlieue parisienne. Le résultat prend la forme d’une série documentaire, diffusée sur ARTE, de six fois vingt-six minutes qui met en évidence la complexité des rapports prof-élève. En 1997, alors qu’elle vit depuis deux ans au Portugal, elle réalise Cette télévision est la vôtre et met à nu le fonctionnement de la plus grande télévision commerciale du pays. En 2010, elle se penche sur sa propre histoire et remue le passé avec l’émouvant Histoire d’un secret sur la mort obscure de sa mère. Si ce dernier ouvre sur la condition des femmes, il en sera de même avec Entre nos mains (2010) où, confrontés à la faillite de leur entreprise de lingerie, des salariés – majoritairement des femmes – tentent de la reprendre sous forme de coopérative. Puis ce sera À ciel ouvert (2013) sur des enfants psychiquement inadaptés, et enfin L’Assemblée (2017) où, pendant plus de trois mois, elle observe le mouvement Nuit debout.
Quant à Georgi Lazarevski, c’est la photographie – à laquelle il se forme dès l’âge de seize ans – qui l’amène à suivre les cours de l’école Louis Lumière. Parallèlement à sa carrière de photographe indépendant, il collabore à la prise de vue sur de nombreux courts métrages, documentaires et longs métrages, notamment Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001) ou encore Entre les murs (2008). Son travail personnel explore les rapports de l’humain à la nature, la notion de bout du monde et l’enfermement. Avec Voyage en sol majeur (2006), il compose un film de famille existentiel en forme de road movie en compagnie de son grand-père. Avec Le Jardin de Jad, il se positionne dans un hospice de vieillards à Jérusalem qui voit le mur de séparation s’élever à sa porte. Enfin, avec Zona Franca (2017), il s’embarque pour le bout du monde pour sonder l’âme de la Patagonie. Un film qui, selon son auteur, doit conduire à la réflexion plutôt qu’à la leçon.

Entrée libre dans la limite des places disponibles

mercredi 27 novembre 2019, 19h00       Infos pratiques