Les Disparus de Saint-Agil
Christian-Jaque. 1938. France. 100 min. Noir & blanc. Numérique DCP.
Le cinéma policier français (partie 1)
Peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale, des événements étranges se produisent dans le collège de Saint-Agil. Les élèves disparaissent et les professeurs meurent. Un classique parmi les classiques sur lequel le temps n’aura aucune prise. Simplement parce que Christian-Jaque a filmé au travers des yeux d’enfants un jeu de piste ludique, comme Fritz Lang beaucoup plus tard, et comme d’autres, avec ses Contrebandiers de Moonfleet. Ce qui d’ailleurs n’exclut ni noirceur, ni ambiguïté, ni complexité. Les dialogues de Jacques Prévert taclent le conflit à venir et la xénophobie montante. Le parquet grince. L’obscurité envahit les couloirs labyrinthiques du collège. L’aventure est au coin de l’ombre. À ne surtout pas ranger sur l’étagère des souvenirs avec les confitures de grand-mère, ce serait une erreur de vieux monsieur.